Le pont des Arts (à Paris)

Le sauvetage du pont des Arts

Frêle passerelle piétonne de métal sur des piles de pierre, le pont des Arts relie la cour carrée du Louvre à l’Institut de France.

L’accident de 1979

Régulièrement emprunté par des amoureux de tous pays qui accrochent, sur ses garde-corps, des cadenas symboliques (lesquels ont été récemment, par mesure de sécurité, retirés par les agents de la ville), le pont des Arts offre des vues remarquables sur la Seine et sur de nombreux, et prestigieux, monuments parisiens.

Cet ouvrage, bâti entre 1801 et 1804 et qui fait partie de l’histoire du paysage de Paris, a bien failli disparaître.

En 1979, en période de crue, un gros convoi de barges, mû par un pousseur, heurta une pile du pont, provoquant ainsi la chute de deux travées.

Le service de navigation de la Seine s’opposait à une reconstruction à l’identique sous le prétexte que l’ouvrage ne préservait pas, entre le tablier et les piles, un gabarit de navigation suffisant.

Une consultation d’architectes a été engagée. Aucun projet n’a été jugé satisfaisant par la Ville.

L’intervention de l’A.P.U.R

Cette situation, en impasse, a conduit l’Atelier Parisien d’Urbanisme à se pencher sur le sujet.

Après une analyse de l’état du pont des Arts – à laquelle j’ai participé -, il est apparu que la travée située côté institut était plus large que les autres et qu’en reproduisant cette dimension jusqu’à la rive opposée, la passerelle perdait une arche mais offrait une largeur suffisante pour répondre à la demande du service de la navigation de la Seine, sous condition aussi de surélever le tablier de 60 cm.

Cette proposition, qui permettait de préserver l’image du pont des Arts, si cher aux parisiens, a été retenue par le Conseil de Paris.

C’est Louis ARRETCHE, architecte, qui a été chargé de la réalisation de l’ouvrage, avec un achèvement en juillet 1983.

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